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Chemins

« J’ai trois ans. Un homme qui me paraît immense entre dans la minuscule cuisine de l’appartement rue du Souci à Poitiers, me prend dans ses bras, je ne l’ai jamais vu. Ma mère me demande de l’appeler papa. C’est mon père. »
Des années après la mort de son père, dont l’apparition s’impose dès les premières phrases de son nouveau roman, Michèle Lesbre tente de se réconcilier enfin avec son « intime étranger », ce père qu’elle a si peu et si mal connu.
Assis sous un réverbère, un homme bien mis, pipe à la main, est totalement absorbé par sa lecture. La scène est insolite, la silhouette presque familière, et quand la narratrice, intriguée, parvient à déchiffrer le titre de l’ouvrage, le passé la submerge.
Scènes de la vie de bohème, d’Henry Murger, ne quittait pas le bureau de son père, et elle s’était souvent étonnée, sans oser lui poser la question, qu’il l’évoque comme un livre « qui était toute sa jeunesse ». Quel rapport entre les aventures de quatre joyeux drilles à l’humeur frondeuse et l’homme tourmenté dont elle n’a jamais percé la part de mystère ?

9782923975658

140 p.

21/09/15
michele-lesbre
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Michèle Lesbre

Michèle Lesbre vit à Paris. Elle est l’auteure de plusieurs romans, dont Le canapé rouge (prix Pierre Mac Orlan et finaliste prix Goncourt) et La petite trotteuse (Prix des Libraires Initiales, Prix Printemps du roman).
Ses plus récents livres, Chemins, Écoute la pluieSur le sable et Un lac immense et blanc, sont parus chez Héliotrope.

Photo : Philippe Matsas

revue de presse

Dépêche Culture

France Inter

Chemins est le livre le plus personnel de Michèle Lesbre. C’est avec générosité, sérénité et tendresse que la narratrice part au gré des chemins à la découverte de cet « intime étranger » qui était son père.

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Guylaine Massoutre

Le Devoir

Comme dans tous ses livres, Lesbre raconte la scène des images, piste les traces inscrites dans les lieux, comme s’ils pouvaient révéler quelque chose, ces repères sur le fond immense de la dérive. Ces écorces de vie flottent entre des ellipses, sur des grands pans de mystère, sur l’absurde d’un récit inachevé parce que le temps est discontinué.

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France Boisvert

Le pays des livres

Chemins, c’est une approche impressionniste, délicieuse, aux phrases magiques. Un roman d’une grande douceur et d’une précision folle. Un très beau livre aux évocations douces, vaporeuses, remarquables.

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Michèle Lesbre écrit en marchant, réglant son pas sur celui d’une prose poétique qui nous donne à voir et à rêver. Chemins est un texte d’une grande beauté où la sérénité domine.

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Télérama

On progresse en funambule dans les détours d’un pèlerinage au charme flottant, ému par la finesse et la limpidité cristallines du texte, bouleversé par cette rencontre d’une femme et d’un père, à jamais « intime étranger ». Il y a tant de beauté dans ce livre.

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La nouvelle quinzaine littéraire

Chemins confond passé et présent en une prose poétique ressemblant à l’eau d’une rivière. Les repères s’effacent. Appelons cela le charme.

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Le Monde

La lecture de Chemins tient de la flânerie partagée. Des chemins buissonniers de la mémoire qui sinuent, se perdent dans l’oubli, resurgissent à la faveur d’une image. Chemins est un récit si intime, si romanesque, qu’on mesure une nouvelle fois la parenté étroite qui unit Michèle Lesbre à Patrick Modiano: une forme d’enquête, l’errance, des photos en noir et blanc, un espoir d’une vague nature.

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L'Obs

Les hommes et les femmes qui passent dans Chemins sont saisis dans un entre-deux qui les révèle à eux-mêmes. Comme de grands échassiers solitaires qui campent en lisière du carnaval social.

Hans-Jürgen Greif

Comme toujours, le style sobre de Michèle Lesbre, sa langue châtiée, l’alternance entre passé et présent séduisent. Mais Chemins se distingue également par la fluidité de la narration et la justesse des mots choisis.

Hans-Jürgen Greif

 

Comme toujours, le style sobre de Michèle Lesbre, sa langue châtiée, l’alternance entre passé et présent séduisent. Mais Chemins se distingue également par la fluidité de la narration et la justesse des mots choisis.