C'était moins drôle à Valcartier

Redressements assis, courses, lancers de grenade, traversées des rivières et des boisés infestés d’insectes, le fusil à la main ; sous les ordres du caporal-chef Bourgouin et du sergent Lebel, les recrues suent. Il fait chaud cet été-là sur la base militaire de Valcartier. Après l’entraînement, la camaraderie prévaut. Dans ce monde d’hommes, Woost est le plus épatant des soldats en devenir. Blond, grand, carré, on le dirait sorti d’un film de guerre. Tout le contraire du narrateur, qui évite le plus possible ses congénères. Maigre, féminin, harassé par les exercices, étouffé par l’hypervirilité qui règne sur la base, il cherche à survivre à l’interminable été. Le toit de l’abri antinucléaire et l’image de la belle Julie-Nathalie lui servent parfois de refuge, tandis que les permissions de fin de semaine passées à Boucherville sont des bulles d’oxygène dans cette mésaventure initiatique.

9782923975078

160 p.

18/02/13
gregory-lemay
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Grégory Lemay

Avec Le cœur des cobayes, son sixième roman empreint de l’insouciance (parfois feinte) et de la délicatesse qui font son style, Grégory Lemay plonge dans l’univers des essais cliniques, un huis clos où, paradoxalement, le protagoniste trouvera la délivrance.
Grégory Lemay est aussi l’auteur de C’était moins drôle à Valcartier (2013) et des Modèles de l’amour (2011).

revue de presse

Josée-Anne Paradis

Revue Les Libraires

Un regard ironique sur l’armée, sur cette guerre qu’on livre contre soi-même.

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Josée Lapointe

La Presse

Parce qu’il se déroule dans l’armée, C’était moins drôle à Valcartier est probablement le roman initiatique ultime. Mais il est aussi très drôle parce que raconté avec le recul. La narration dynamique et l’écriture simple qui s’approche parfois de la litanie, avec ses répétitions et ses phrases très courtes et appuyées, font de ce roman une réussite.

Laurence Coté-Fournier

Liberté

C’est le ton du roman qui fait son intérêt, sorte d’impassibilité pince-sans-rire qui rappelle certaines écrivains publiés aux éditions de Minuit.

Shirley Noël

info-culture.biz

C’était moins drôle à Valcartier est, sans hésiter, parmi un des livres que j’ai aimé le plus lire cette année. Un récit désarmant, crevant d’honnêteté et d’autodérision.

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Dominic Tardif

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Plus qu’un roman sur l’armée, C’était moins drôle à Valcartier se désole de l’éternelle capacité de persuasion des systèmes en place, qui finissent toujours par intégrer dans leur giron un nombre étonnants d’éléments récalcitrants, tout en rendant hommage à l’imprenable sanctuaire qu’est l’imaginaire, niche de liberté. Valcartier forme aussi parfois des libres-penseurs.

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Martine Desjardins

L'Actualité

De toute évidence, l’écrivain en Grégory Lemay a glorieusement survécu à l’armée. Par sa ténacité à rendre compte d’une expérience stérile dans un style d’une abondante fécondité, il rehausse le simple témoignage et donne un sens profond à toutes ces erreurs de parcours qui détournent le cours d’une vie.

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Danielle Laurin

Le Devoir

Roman d’apprentissage, C’était moins drôle à Valcartier. Pour le narrateur, quitter l’adolescence et devenir adulte passait par cette expérience « surréaliste » dans l’armée. Sa victoire, au bout du compte : avoir survécu à l’armée.

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Stanley Pean

Le Libraire

Comme toujours chez Lemay, le propos est subtilement exposé, l’ensemble finement conçu, les personnages crédibles et attachants… si bien qu’on se désole à l’idée que cette voix indispensable de la scène littéraire contemporaine d’ici ne soit pas aussi entendue qu’elle le mérite.

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Claudine St-Germain

Coup de pouce

À lire ce mois-ci, C’était moins drôle à Valcartier, un roman plein d’ironie sur l’armée, mais aussi sur ce moment de la vie où on se pense plus fin qu’on ne l’est vraiment…

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Hans-Jürgen Greif

Québec français

Après l’excellent Modèles de l’amour, l’étonnante histoire de C’était moins drôle à Valcartier est drôle en apparence, mais révèle des sujets dérangeants.

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