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Qui maîtrise les vents connaît son chemin

Dans le jardin du docteur Julius Brunner, les arbres sont en fleurs. Rosa tient la main de son grand-père et contemple avec lui le monde bleu-vert. Tout à l’heure, elle trottinait autour de Lina, sa grand-mère, dans la vaste maison qui les accueille tous, la petite-fille rayonnante, son frère, ses parents. Le vieux médecin de campagne profite des derniers moments que sa santé précaire lui donne à vivre et goûte le plaisir d’être de retour chez lui. Dénoncé par une serveuse du village voisin et accusé d’avortement, il avait en effet été placé en détention préventive dans un asile d’aliénés. Là-bas, Julius se réfugiait dans ses souvenirs, dont un merveilleux voyage en montgolfière et une guerre d’attente, tandis que le psychiatre s’entêtait à évaluer l’état de ses facultés intellectuelles.
En s’appuyant sur de nombreux extraits d’archives judiciaires et psychiatriques, et dans une langue magnifique, Verena Stefan nous livre avec un extrême raffinement le roman documentaire d’une vie hors du commun et d’une affection éperdue.

Traduction de l’allemand par Céline Hostiou, revue par l’auteure

9782924666159

290 p.

06/03/17
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Verena Stefan

Verena Stefan (Berne, 1947 – Montréal, 2017) a connu un succès considérable dès son premier livre, Mues, qui sera traduit en huit langues et marquera une génération d’écrivaines féministes. Originaire de Suisse, elle quitte à vingt ans son pays pour l’Allemagne, avant de s’installer à Montréal à partir de 1999. Pour son œuvre, elle a reçu le Prix de littérature de la Ville de Berne et le Prix de la fondation Schiller Suisse. Son roman D’ailleurs (Héliotrope, 2008) a remporté le prix John-Glassco de la traduction. En 2017 est paru, en version française, Qui maîtrise les vents connaît son chemin.

revue de presse

Hans-Jürgen Greif

Frontières

Verena Stefan reprend et transforme des images tirées du quotidien, en créant des sonorités uniques. Elle dispose d’une voix pareille à nulle autre, immédiatement identifiable.

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Dominic Tardif

Le Devoir

Traversé par cette nostalgie pour un temps plus rond, Qui maîtrise les vents connaît son chemin se lit comme on feuillette à la fois l’envers et l’endroit d’un ancien album photos. Le vif souvenir d’un monde dur et injuste n’exclut pas celui, plus doux, des florissants étés de l’enfance.

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Manon Trépanier

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Un roman très sensuel. On entend le froissement d’une lettre, le bourdonnement de l’abeille, on sent l’odeur des pommiers en fleurs… À découvrir.

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Éric Chouan

Mission encre noire

Des zones d’ombre et des tâches claires : Verena Stefan joue sur tout un panel de repères sensoriels et poétiques pour traduire la mélancolie et la tendresse du souvenir, ce souvenir à double tranchant qui égratigne et soigne. Elle rend hommage à son grand-père mais surtout aux femmes qui l’ont approché et connu.