D'ailleurs

On entre dans le plus récent roman de Verena Stefan, comme dans une eau dont le flot nous entraînerait rapidement loin. On entre dans les innombrables strates de la pensée d’une étrangère d’abord désorientée à l’intérieur d’un territoire qu’elle découvre – Montréal et la campagne alentour -, où elle se laisse dériver entre les langues. On vit avec Lou, qui lui raconte les animaux sauvages peuplant le territoire – les couguars, les ours et les loups justement. On traverse l’effroi, le cancer, la chimio qui attaque le vivant. On arpente les rues de la ville, la couleur des gens d’ici et, au bout d’une rue, on retrouve un village suisse de l’enfance. Et de cette épaisseur dense et fascinante du réel monte une sorte de courant chaud, d’hymne à l’amour et à l’appétit de vivre.
Traduction de l’allemand par Louis Bouchard et Marie-Elisabeth Morf, revue par l’auteure

Prix John-Glassco 2010

9782923511139

268 p.

12/11/09
verena-stefan
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Verena Stefan

Verena Stefan (Berne, 1947 – Montréal, 2017) a connu un succès considérable dès son premier livre, Mues, qui sera traduit en huit langues et marquera une génération d’écrivaines féministes. Originaire de Suisse, elle quitte à vingt ans son pays pour l’Allemagne, avant de s’installer à Montréal à partir de 1999. Pour son œuvre, elle a reçu le Prix de littérature de la Ville de Berne et le Prix de la fondation Schiller Suisse. Son roman D’ailleurs (Héliotrope, 2008) a remporté le prix John-Glassco de la traduction. En 2017 est paru, en version française, Qui maîtrise les vents connaît son chemin.

revue de presse

Benoit Migneault

Fugues

Une langue déliée et chaude qu’il fait bon se mettre en bouche.

Michèle Bernard

Nuit blanche

Verena Stefan réussit à transposer sa vulnérabilité d’amoureuse, d’immigrante et de malade effondrée en un exercice cathartique d’une grande douceur

Hans-Jürgen Greif

Moebius

Une fluidité de la pensée que l’on trouve rarement dans la littérature contemportaine.

Jennifer Beaudry

Collections

d’ailleurs, c’est de là que nous parvient la voix de Verena Stefan… Au coeur d’un voyage à travers ses suvenirs, l’auteure fait de son oeuvre un refuge, plus près de la maison grouillante de vie que du mausolée. La prose coule, d’une rare sensibilité, nous entraînant dans les hauteurs pour mieux saisir le vertige de la chute.

 

ATTLC

Les traducteurs Louis Bouchard et Marie-Élisabeth Morf remportent le Prix John-Glassco 2010 pour D’ailleurs.

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Elsa Pépin

La Presse

Très original dans sa forme, une narration impressionniste et métaphorique, D’ailleurs forme une suite ouverte de sensations liées les unes aux autres, un univers fluide, sans frontières, où les paysages extérieur et intérieur s’interpénètrent.

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