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Hollandia

Que reste-t-il du Lancaster pulvérisé en plein vol au-dessus d’Utrecht ? L’oncle de Joanne était à bord. Joanne, elle, n’était pas née encore. Enfant, elle agite la main quand un avion passe dans le ciel en criant, Mononcle Phil. Tandis que son père creuse un abri antiatomique. Elle aura un fils, Max, avec un Américain qui fuit la guerre du Vietnam. Max fait des modèles à coller et passe ses nuits devant l’écran à jouer à des jeux de guerre. Mais depuis son anniversaire qu’il vient de fêter avec sa mère, il a disparu. Dans cette novella aérienne, où l’on entend le lointain fracas des armes, Carole David retrouve le fil invisible qui relie les générations entre elles.

9782923511252

94 p.

10/10/11
carole-david
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Carole David

Auteure notamment de Terroristes d’amour (Prix Émile-Nelligan), du roman Impala (finaliste, Prix de la Ville de Montréal) et du Manuel de poétique à l’intention des jeunes filles (finaliste, Prix du Gouverneur général), Carole David a publié plusieurs livres tant en poésie qu’en fiction. Elle est née à Montréal, où elle a enseigné la littérature jusqu’à tout récemment.

Photo : Martine Doyon

revue de presse

Suzanne Giguère

Le Devoir

En peu de pages, Carole David arrime avec poésie, densité et finesse, par clairs chapitres, des époques et des générations différentes. Comme si son livre tentait de répondre à cette question de W.G. Sebald, qui l’a grandement inspirée, posée en exergue: « Par quoi aurait dû commencer une histoire naturelle de la destruction? »

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Suzanne Giguère

Le Devoir

Carole David concentre en un court texte de fiction l’essence d’événements vécus et de sensations, passe d’un siècle, d’un continent et d’une génération à l’autre, suit ses personnages jusqu’à la courbure de l’âme, avec une écriture dense, ciselée, musicale et lumineuse. Dans ce monde de vitesse, la lecture de Hollandia est un plaisir de pure lenteur et l’écriture de Carole David, un livre ouvert de la pensée et de l’affectivité.

Stanley Péan

Le libraire

Quel beau retour à la fiction que ce Hollandia que nous offre Carole David, dont nous avions toujours apprécié autant les romans que la poésie. C’est à une sorte de valse narrative ponctuée de disparitions que nous convie l’écrivaine, dont les œuvres précédentes témoignaient de la fascination pour le thème des secrets de famille. Forte de son écriture à la fois grave et aérienne, avec une remarquable économie de moyens, Carole David esquisse le portrait des générations successives

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Nathalie Warren

Moebius, no.135

Carole David reprend avec Hollandia un thème qu’elle a déjà exploré, soit celui de l’identité. S’il fallait expliquer les assisses de cette novella,remonter jusqu’à la question qui en est à l’origine, nous référerions sans nul doute à cette épigraphe : « Par quoi aurait dû commencer une histoire naturelle de la destruction? […] par une étude comportementale des instincts de fuite et de retour sur les

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Danielle Laurin

Elle Québec

Énigmatique et fascinante.

Hans-Jürgen Greif

Québec français

La narration, faite d’allers-retours dans le temps, garde les apparences d’une enquête policière, pourtant il s’agit davantage d’une quête existentielle: celle que Max poursuit afin de délaisser l’écran virtuel pour être en phase avec la réalité. Carole David propose une novella qui lui a été soufflée par le degré de virulence de la guerre et les liens obscurs qui nous unissent les uns aux autres. 

Hans-Jürgen Greif

Québec français

David, dans une narration admirablement maîtrisée, condense la vie d’une mère et de son fils comme l’aurait fait Emmanuèle Bernheim: utilisation du présent, focalisations changeantes, un texte entre la nouvelle et le roman, ciselé, réduit à l’essentiel et… hypnotisant par le ton. 

Éric Paquin

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C’est une « novella aérienne » fort inspirée que signe Carole David. Un texte fin et minutieux qui fait s’interpeller différentes générations d’une même famille valsant au rythme de ses disparations.

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Chantal Guy

La Presse

L’histoire et son cortège mortuaire de guerres traversent cette superbe « novella ». Fantômes du passé, familles disloquées, artefacts des disparus, les corps mêlés aux métaux des armes sous la terre, la violence, la peur, la perte et la peine coulent dans nos veines, c’est ainsi, on n’y peut rien, soudés au temps, ballottés par les évènements qui finissent toujours par rejoindre l’intime. Brillant et dense.

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